white and brown train on rail tracks
récit imaginaire

5 minutes pour imaginer être un agent SNCF un jour de grève…

Bonsoir à vous,

Aujourd’hui la journée à été dure… La fatigue arrive et vous savez dans ces cas là on voit tout en gris, on se sent triste  et malheureux, on se sent seul, parfois on se victimise et personne ne nous comprend…

Mais vous voulez que je vous dise? Là tout de suite je connais quelqu’un qui a connu pire que nous tous réunis..

Ok peut être pas tout le monde, tout le monde…  mais quand  vous saurez la suite vous allez comprendre…

Imagine t’es agent de la SNCF un jour de grève… (je m’excuse par avance ce n’est effectivement pas mon cas donc tout ce qui va être écrit provenant de mon imagination est potentiellement erroné…)

Donc ce matin là déjà, pour partir du bon pied tu dois avoir des remords parce que toi : tu ne fais pas grève…

Inconsciemment tu sens le poids d’assurer le service publique que fournit la SNCF …

Mais ça c’est le premier point après il y a le reste …tout le reste ..

Donc notre employé SNCF, elle ou il pourquoi pas mais ce sera une fille : elle doit bien s’habiller et bien se maquiller parce qu’aujourd’hui elle représente ! Au delà de la représentation , elle va être la personne consultée pour savoir à quelle heure le train doit passer … enfin le peu de train qui doivent passer …

Donc en plus de l’image parfaite et sereine pour apaiser la clientèle contrariée, il faut ajouter une mémoire d’enfer, l’idee d’être incollable sur les horaires, les directions, les itinéraires, les voies, le nombre de wagons et le modèle du train , la dernière mise à jour du site … tout doit être connu et envisageable…

Nous en sommes à la phase préparation intellectuelle et j’imagine que la dernière phase c’est la préparation physique : imaginez se munir de ses gants de boxe virtuels ceux qui vont distribuer des coups toujours virtuels pour rétablir un équilibre des forces fictif.

Une fois toutes ses préparations effectuées, c’est comme si on avait fait le tour du véhicule avant de monter dedans … On se munit des clés et on monte dans la voiture direction le travail.

J’imagine qu’on se rappelle pourquoi on travaille… pour nourrir les enfants, payer son loyer, son crédit… ou alors on se demande avec qui on va être sur le quai pour répondre aux questions , notre collègue préféré ou le plus lourdingue qui va se plaindre toute la journée.

Une fois arrivée comme presque partout, le premier réflexe c’est le café, la dose de caféine, est ce que les gens de la SNCF ce jour là se mettent sous décaféiné? Si vous avez des sources je suis preneuse de l’information…

On arrive sur le quai, et là les clients arrivent.

Certains ont les cheveux en pétard, le regard mal réveillé …

Tant que l’heure habituelle du train n’est pas passée, il n’y aura peut être pas trop de remous… et puis l’heure passe, les gens commencent à prêter attention aux affichages et à s’étonner. Alors là les problèmes commencent…

Les gentils viendront demander ce qui se passe, depuis quand y a t il une grève , certains vont pousser jusqu’à demander le motif de la grève..

Et puis le lourd arrive , vous savez tous ces gens qui commencent à employer des mots tels que « réclamations » , «  inadmissibles », « toujours pareil », « des gens qui ne font jamais rien ». « prise d’otage »

De temps en temps entre deux reproches , on doit vraiment pouvoir renseigner quelqu’un et se sentir utile.

J’imagine même que ce jour là, ce doit parfois être difficile de voir la terreur apparaitre sur le visage de la personne vraiment embarrassée par cette interruption ou modification de service, les gens qui n’ont vraiment pas le choix et que ça met dans une situation plus qu’inconfortable…

Est ce que ces visages là restent en mémoire le soir ou à la fin d’une journée qui doit apparaitre interminable …

En tout cas, en rentrant chez eux, les agents de la SNCF qui ont survécu doivent surement se sentir plus forts parce qu’ils ont :

  1. Survécu
  2. Géré la crise
  3. Et géré au mieux leur mission de service publique.

Je pense qu’ un soir de grève ils n’auront pas de mal à aller se coucher et ils fermeront les yeux soulagés.

Souhaitons leur que la grève ne soit pas reconduite…

Mes chaussons bien chauds m’attendent pour m’accompagner jusqu’à ma couette…

A bientôt pour de nouveaux rêves…

Je vous embrasse.

Auteur

isabellemelissa@gmail.com

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