Ce soir, je vous sors de vos canapés, de vos préparations de la semaine à venir, de vos vacances éventuelles.

Ce soir je vous sors de vos vies…

Ne me dites pas que cela ne vous est jamais arrivé … Imaginez, le ras le bol, le trop plein alors imaginez que vous prenez une valise, vous jetez dedans tout ce qui vous passe sous la main et hop direction l’aéroport …

Et bien vous savez quoi? Si nous on en rêve, certains le font …

Un jour on se lève avec une envie plus forte que d’habitude, on s’aperçoit que la seule contrainte ce n’est pas les autres c’est nous … qu’on est surement la seule personne qui nous empêche de le faire …

Alors si, avec cette pulsion de changement on ajoute : des moyens approximatifs pour le faire,  un besoin de solitude ou des alliés pour nous accompagner (famille aventureuse , prête à suivre ), et bien il ne reste plus qu’à se lancer !

Bref, admettons que nous ce soir, on prenne la décision de partir, faire le tour du monde…

Une fois la décision prise, j’ai presqu’envie de vous dire : le plus gros est fait ! Mais non…

On passe à l’étape supérieure : j’achète le billet destination le rêve , l’aventure, le renouveau …

Personne ne saura qui je suis… je recommence …

Bien sûr, je suis d’accord ce n’est pas complètement terminé … il reste à démissionner … petits pincements au cœur pour les collègues (ou gros je suis une sentimentale) … résilier son bail , trouver un endroit où stocker ses affaires …

Chaque étape effectuée remue à l’intérieur. Mais une fois la logistique terminée, l’administratif liquidé il ne reste que :

• l’excitation,(je fais un truc de fou!!!!!!)
• l’étonnement ( moi j’ai fait ça ????!)
• et l’appréhension ( oh lala qu’est ce que j’ai fait ?!!!! Recherche du bouton RESET en cours !!!!   Une succession sans précédent de montagnes russes : ai-je ou non pris la bonne décision…
• La nostalgie bien sûr, tous mes amis vont me manquer , ma famille , mes proches, chaque relation par sa précarité est réactualisée et scintille d’une manière différente … les gens sont des bijoux que l’on ne peut malheureusement pas mettre dans notre valise … Oui la nostalgie reste une compagne quotidienne jusqu’au moment du départ  …

Le cœur bat plus vite, désormais l’instant est plus fort, l’adrénaline nous accompagne.

Profiter devient alors une évidence …

Pourtant, il faut continuer de vivre dans un monde parallèle: planifier et organiser son départ : qu’est ce que je mets dans cette valise ?! Arme défensive ? Vêtements adaptés au climat ? Où vais-je dormir le premier soir ? Que vais-je visiter les premiers jours ? Combien de temps est ce que je reste là bas avant d’aller découvrir ailleurs ? Un billet retour ?

Organiser pour conserver un cadre là où tout sera neuf et à découvrir, y compris moi : qui vais-je être dans ce pays étranger , comment vais-je me sentir et comment vais-je réagir ?

C’est comme être devant une énorme ligne de mathématique avec plein d’inconnues… Mais peu importe ce qui va se produire, je devrais en savoir plus sur moi la-bas, savoir si je peux le faire, savoir si j’y arrive, découvrir la valeur de mes contacts et découvrir des cultures et des pays différents … Mon futur point d’ancrage m’attend peut être quelque part, là où je fixerai mon foyer et ma vie…

Mais il ne faut pas oublier ni nier la possibilité que mon amour pour mon pays peut aussi être le plus fort et me ramener à la maison plus vite que prévu…

Mais si cela devait se produire, ce ne serait pas un échec …

Je rentrerais plus forte d’avoir essayé et je serais plus éclairée de savoir que mon chez moi est ici… Partant de ce constat, je pourrais voir les choses autrement et m’ouvrir différemment…

Un sacré pas et une sacrée aventure … Alors qui saute le pas ???Qui ouvre sa valise?

Je vous laisse y réfléchir et qui sait réaliser vos rêves ou sauter dans le vide…

Prenez soin de vous et n’oubliez pas que le moment présent n’attend pas …

Bonne nuit et faites de beaux rêves…

Je vous embrasse …